jeudi 14 juin 2012

Le train-train du quotidien



Quand, au bout de l’horizon, arrive le convoi
Sur le quai, c’est l’attente qui tire à sa fin
Les valises sous les yeux, les valises sous les bras
Fait son entrée en gare, enfin voilà le train

Aspiré par la rame, chacun cherche des yeux
Un siège bien moelleux pour pouvoir s’y poser
A l’affût d’une place, tout l’espoir des chanceux
Pour faire le voyage, au moins bien installé

Bercé au son des rails et du ballottement
S’évade dans un coin le lecteur assidu
Ailleurs, une jeune fille fixant frénétiquement
Son cher téléphone, comme si c’était l’élu

Et puis il y a ceux pour qui le paysage
Est l’unique passe-temps qui les tient en éveil
Au milieu des discours, trêve de bavardage
Oublier les minutes perdues de leur sommeil

A la fin du voyage sonne le terminus
Reprendre le quotidien, mais rien de très glamour
Une journée de travail, signe d’un nouvel opus
En attendant le soir, le chemin du retour
 

vendredi 8 juin 2012

Mot à mot


                    Les mots de tes gestes
                    Comme ceux de tes yeux
                    Sont des mots de tendresse
                    Libres, forts et silencieux

                    Même les mots insolents
                    Ou les mots inconnus
                    Nous reviennent en passant
                    Pour nous mettre à nu

                    Tous ces mots magiques
                    De la vie qui s'écoule
                    Tendance hémorragique
                    De nos maux qui nous saoulent

                    Mais les mots qui s'étrillent
                    Dans nos coeurs motivés
                    Se forment, dansent et scintillent
                    Comme des mots-croisés
 

jeudi 7 juin 2012

Occasion d'un week-end...


Occasion d'un week-end, une échappée soudaine
S'extraire du quotidien, aller à l'abordage
Dans une autre région, vers un nouvel eden
A la recherche de nouveau comme un simple partage

Mais le vent et le froid pour unique compagnon
Nous ont agressé sur ces bien tristes remparts
Et la pluie pour accueil en seule réception
Nous a poursuivi comme unique cauchemar

D'une si belle ville, rien ne nous est apparu
Comme les autres la décrivent avec tant de vertu
Si seulement un instant, nous avait éclairci
De sa douce chaleur, le soleil en sursis

Mais le plus important est de s'être retrouvé
En famille soudée et avoir entrevu
Un agréable week-end, nous avons partagé
Car ensemble réunis, heureux nous avons vécus